Le futur de l’expérience client, c’est maintenant!

Auteur: Daniel Lafrenière

Source: http://www.lesaffaires.com/blogues/daniel-lafreniere/le-futur-de-lexperience-client-cest-maintenant/599780

L’humain aura toujours sa place dans l’écosystème du commerce et du service à la clientèle, mais la technologie viendra l’accompagner, et parfois le remplacer lorsqu’il s’agit notamment de réaliser des tâches simples ou répétitives.

 

Le Web est un incontournable. Sachant que le 50% des achats en boutique ont débuté sur Internet, aucun marchand ou manufacturier québécois ne saurait négliger ce premier point de contact.

 

Comment le Web évolue-t-il en 2018 et de quelles façons les autres technologies comme la réalité augmentée, les agents conversationnels, la reconnaissance visuelle et les autres déclinaisons de l’intelligence artificielle peuvent bonifier l’expérience client? Survol.

 

Web d’aujourd’hui et de demain

 

Le Web d’aujourd’hui doit être intégré à l’expérience globale. Il devrait aussi être personnalisé, pertinent pour le client. Le sujet de la personnalisation n’est pas nouveau — Mark Morin et moi avions écrit un livre sur ce thème en 2010 — et la tendance est forte sur tous les canaux.

 

Le Web en tant que canal s’intègre de mieux en mieux à la réalité des clients. Pensons à Bureau en gros, qui invite ses clients à acheter en ligne et à cueillir sa commande en magasin.

 

Cette approche multicanale, lorsque bien exécutée, économise du temps au client et lui évite des frustrations. Nul besoin de parcourir un magasin-entrepôt à la recherche d’un commis et d’un produit qui est peut-être en rupture de stock, et de faire la file pour payer. Encore faut-il que la commande soit prête à l’accueil et que le personnel soit souriant.

 

Réalité augmentée

 

La réalité augmentée est la superposition d’images ou de données sur un environnement physique.

 

IKEA, par l’entremise de son application IKEA Place, permet de placer des éléments de décor — un divan, une lampe, etc. — dans une pièce de votre maison pour voir si «ça entre» dans l’espace physique. Une belle façon d’éviter une déception une fois arrivé à la maison avec du mobilier trop gros.

 

Le fabricant de cosmétiques Sephora propose grâce à son application Sephora to Go de se maquiller virtuellement, d’avoir accès à une banque de looks et d’obtenir des conseils. Une belle façon de personnaliser le contenu et de faciliter l’achat de produits.

 

Kabaq offre pour sa part de visualiser dans votre assiette chaque item du menu d’un restaurant avant de le commander. Le client est en mesure d’évaluer la portion et de consulter la liste des ingrédients. Sachant que plusieurs personnes sont influencées par l’apparence d’un met lorsqu’ils mangent au restaurant, cette solution technologique est une bien bonne idée.

 

Agents conversationnels

 

Connu sous le vocable chatbot, l’agent conversationnel est un programme informatique capable de simuler une conversation de type clavardage (chat) avec un humain.

 

Selon le magazine Wired, ces agents mus par l’intelligence artificielle offriront bientôt une meilleure expérience client que celle proposée par un humain qui clavarde.

 

La raison est simple. Le clavardage humain se limite souvent au texte et l’échange est ouvert. De son côté, un agent conversationnel peut afficher des choix (p. ex. des boutons, des images) pour diriger la discussion et apprendre des questions et des comportements des clients, ce qui permet d’améliorer immédiatement les futures interactions. Bien entendu, on devra prévoir un aiguillage vers un humain en tout temps, comme on le fait dans les centres de contact avec des agents de deuxième ligne pour les demandes plus complexes.

 

Selon une étude réalisée par la firme imarklab, même si les agents conversationnels ne surpassent pas encore les sites Web pour répondre aux attentes des clients, ils génèrent plus d’émotions positives puisqu’ils donnent l’impression d’interagir avec un humain. Intéressant!

 

Reconnaissance optique

 

La reconnaissance optique est aussi à la mode. Que ce soit la reconnaissance d’un visage ou d’un objet, cette technologie s’insère dans l’expérience client à différents moments. Le récent iPhone X, d’Apple, permet son déverrouillage grâce à la reconnaissance faciale.

 

Dans un tout autre domaine, cette approche est mise en oeuvre dans les nouvelles bornes interactives de Douanes Canada pour confirmer l’identité d’un voyageur, ce qui accélère l’entrée au pays. La compagnie de croisières Royal Carribean en fait un usage similaire pour faciliter l’embarquement de ses passagers sur ses nouveaux navires.

 

L’épicerie Amazon Go, utilise la reconnaissance optique des objets pour enregistrer les items pris sur les tablettes. Plus besoin de passer à la caisse ou de scanner votre boîte de spaghettis à la sortie. Une application mobile vous a inscrit à votre arrivée et vos achats sont payés automatiquement à la sortie.

 

Intelligence artificielle

 

En plus d’être intégrée aux agents conversationnels, l’intelligence artificielle contribue aussi à anticiper les besoins, les attentes et les comportements des clients.

 

Le fournisseur de services de télécommunication Sprinten fait usage pour identifier les clients à risque de quitter l’entreprise afin de leur proposer des offres pour les retenir. Les résultats sont éloquents: le taux de roulement de la clientèle a diminué de 10% et le taux net de recommandation a augmenté de 40%.

 

La technologie n’est pas une fin en soi

 

L’idée derrière toutes ces initiatives est de faciliter la vie au client.

 

« La technologie n’est pas une fin en soi, mais un moyen d’améliorer l’expérience client. »

 

Si une solution s’avère complexe, et que l’expérience d’ensemble sur tous les canaux n’est pas réfléchie —SVP, faites vos devoirs en réalisant un parcours client— ce sera un échec. Un peu comme à l’époque où des entreprises ont fait développer une application mobile pour pouvoir dire qu’elles en avaient une(!), et qui téléchargée, n’était utilisée qu’une seule fois par le client.

 

Il n’y a pas que la technologie qui est en train de redéfinir l’expérience client. La façon de revoir les lieux, l’approche multicanal et la personnalisation de l’offre et du contenu font aussi partie de cette (r)évolution.

« N’oublions pas l’intelligence collective »

Auteur: Vincent Lorphelin (Entrepreneur, coprésident de l’Institut de l’Iconomie), Christian Saint-Etienne (Economiste, coprésident de l’Institut de l’Icon…

AU CŒUR DE L’IA. Vouloir engager une réflexion nationale sur l’intelligence artificielle est un piège politique que le gouvernement se tend à lui-même. Pour l’éviter, il vaut mieux chercher la synthèse de l’intelligence artificielle et de l’intelligence collective. Continuer la lecture de « « N’oublions pas l’intelligence collective » »

L’intelligence artificielle a besoin d’une Magna Carta

Auteur: Mark Esposito, Olaf Groth, Mark Nitzberg

Source: https://www.hbrfrance.fr/chroniques-experts/2017/12/17301-lintelligence-artificielle-a-besoin-dune-magna-carta/

Les machines, plus fortes que les humains ? Avec les progrès de l’intelligence artificielle, la science-fiction devient réalité. Mais il n’est pas trop tard pour fixer des règles afin de cohabiter en bonne intelligence avec les machines.

La société est à un moment charnière de son avenir numérique, vaste et inconnu. Une technologie puissante, l’intelligence artificielle (IA), renaît de ses cendres, en grande partie grâce aux progrès des réseaux neuronaux développés sur le modèle du cerveau humain. L’IA peut repérer des motifs au sein d’immenses ensembles de données non structurées, améliorer la performance à mesure que les données deviennent disponibles, identifier des objets rapidement et correctement, faire des recommandations, et prendre des décisions de plus en plus précises, tout en réduisant les interventions et donc les interférences d’êtres humains complexes et « politiques ». Cela soulève d’importantes questions quant au degré de choix et d’inclusion des êtres humains dans les décennies à venir. Comment les humains à tous les niveaux de pouvoir et de revenus seront-ils impliqués et représentés ? Comment gouvernerons-nous ce « meilleur des mondes » ?

Revenons huit siècles en arrière, en janvier 1215. De retour de France, le roi anglais Jean sans Terre affronte la colère des barons qui souhaitent mettre fin à son régime impopulaire de la « vis et voluntas » (force et volonté). Dans un geste d’apaisement, le souverain et l’archevêque de Canterbury réunissent 25 barons rebelles à Londres pour négocier une « Charte des libertés » qui consacrerait un ensemble de droits permettant de contrôler le pouvoir discrétionnaire du roi. En juin, ils parviennent à un accord qui assure davantage de transparence et de représentation dans les décisions royales, fixe des limites aux impôts et prélèvements féodaux et accorde même certains droits aux serfs. La célèbre « Magna Carta »était un document imparfait, fourmillant de clauses d’intérêt particulier, mais nous la considérons aujourd’hui comme un moment charnière du progrès de l’humanité vers une relation équitable entre le pouvoir et ceux qui y sont soumis. La Charte prépara le terrain de la Renaissance, des Lumières et de la démocratie.

C’est cet équilibre entre le pouvoir toujours plus grand du nouveau potentat — la machine intelligente — et celui de l’être humain qui est en jeu, dans un monde où les machines créeront toujours plus de valeur, produiront davantage d’objets de notre quotidien, tout en réduisant le contrôle humain sur la conception et les décisions. Le travail et les modes de vie sont en train de changer définitivement. Notre création nous a déjà dépassés.

L’IA modèle nos opinions

L’enjeu va au-delà de l’emploi et de l’économie : dans tous les domaines de l’existence, les machines commencent à décider pour nous, sans notre implication consciente. Elles reconnaissent nos comportements antérieurs et ceux des gens censés nous ressembler dans le monde entier. Nous recevons des informations qui modèlent nos opinions, nos perspectives et nos actes selon les préférences que nous avons exprimées par nos actions précédentes ou ceux d’autres personnes qui évoluent dans nos sphères. Au volant de notre voiture, nous transmettons nos comportements aux constructeurs automobiles et aux compagnies d’assurances afin de profiter des technologies de pilotage de véhicules de plus en plus autonomes, ce qui nous apporte en retour de nouveaux services et un moyen de transport plus sûr. Les fabricants de nos divertissements et jeux vidéo préférés, plus riches et personnalisés qu’auparavant, utilisent nos profils socio-économiques, notre gestuelle ainsi que nos préférences cognitives et visuelles pour évaluer notre sensibilité aux prix.

A mesure que nous adoptons de nouveaux services, nous choisissons de faire confiance à une machine pour « nous calculer correctement ». La machine finira par nous connaître peut-être plus sincèrement que nous ne nous connaissons nous-mêmes — d’un point de vue strictement rationnel, du moins. Mais elle ne prendra pas en compte les écarts cognitifs entre ce que nous prétendons être et ce que nous sommes réellement. Se fondant sur les données réelles de nos actes, elle nous restreint à ce que nous avons été, au lieu de s’intéresser à ce que nous aimerions être ou espérons devenir.

L’IA est une opportunité pour rationaliser nos décisions

La machine supprimera-t-elle ces choix personnels ? Eliminera-t-elle les hasards heureux de l’existence ? Organisera-t-elle nos vies et nos rencontres entre semblables, nous privant des hasards et des heurts qui nous obligent à évoluer, voire à nous améliorer ? Ces systèmes recèlent un potentiel formidable : certaines décisions personnelles mériteraient d’être conditionnées par des analyses plus objectives. Par exemple, prendre en compte l’empreinte carbone dans les différents moyens de transport, puis intégrer l’ensemble à nos emplois du temps et à nos besoins socio-affectifs, ou mettre sincèrement en valeur nos véritables talents lorsque nous choisissons un partenaire, ou encore concevoir des programmes d’apprentissage plus efficaces pour des populations étudiantes diverses. Mais ils pourraient également polariser davantage les sociétés en nous confinant encore plus à des sphères de gens qui partagent nos opinions, renforçant ainsi nos valeurs et nos croyances sans avoir l’occasion de les vérifier, de les défendre et d’être obligé de les reconsidérer ?

L’intelligence artificielle pourrait servir à faire de « l’ingénierie sociale numérique » (une pratique visant à modifier à grande échelle certains comportements de groupes sociaux), débouchant sur la création de microsociétés parallèles. Imaginez un redécoupage électoral numérique dont les opérateurs politiques utiliseraient une IA pour attirer les électeurs d’un profil type dans certaines circonscriptions plusieurs années avant un scrutin, ou des microcommunautés Airbnb qui ne loueraient qu’auprès de ou qu’à certains profils sociopolitiques, économiques ou psychométriques (lire aussi l’article : « Lutter contre la discrimination sur les plateformes »). Ou encore des entreprises en mesure de cibler leurs recrutements avec une précision presque chirurgicale, augmentant ainsi immédiatement leurs taux de performance, mais limitant également leur choix stratégique par un gisement de collaborateurs plus étroit et moins varié.

L’IA néglige nos potentialités

Une machine nous évalue selon nos valeurs exprimées (surtout celles qui se manifestent implicitement dans nos transactions commerciales) mais elle néglige d’autres valeurs profondément ancrées que nous avons refoulées ou mises en sommeil à un moment ou un autre de notre existence. Une IA pourrait omettre des croyances récentes ou des changements dans ce que nous valorisons hors du domaine facilement codifiable. Sur la base d’un historique de données, elle pourrait prendre des décisions concernant notre sécurité qui mettraient en danger autrui d’une manière que nous pourrions réprouver sur le moment. Nous sommes des êtres complexes qui arbitrent en permanence des valeurs dans une situation donnée et parfois la situation en question possède peu, voire pas, de précédents codifiés qu’une IA pourrait traiter. La machine respectera-t-elle nos droits au libre arbitre et à l’auto-réinvention ?

De même, une machine pourrait discriminer des personnes à la santé ou au statut social fragiles parce que ses algorithmes sont fondés sur la reconnaissance de motifs et des moyennes statistiques (lire aussi la chronique : « Pourquoi les entreprises devraient développer des algorithmes éthiques »). Uber a déjà suscité un tollé pour discrimination raciale quand ses algorithmes ont utilisé les codes postaux pour identifier les quartiers d’origine des chauffeurs. L’IA favorisera-t-elle la survie des individus les plus aptes, les plus aimés ou les plus productifs ? Prendra-t-elle ses décisions de manière transparente ? Quels seront nos recours ?

L’IA n’est pas une technologie neutre

De plus, le passé du programmeur, ses prédispositions et ses préjugés invisibles (ou les motivations et incitations de son employeur) pourraient influencer involontairement la conception des algorithmes et la recherche des jeux de données. Peut-on partir du principe qu’une IA travaillera toujours en toute objectivité ? Les entreprises développeront-elles des IA qui favoriseront leurs clients, partenaires, dirigeants ou actionnaires ? Par exemple, une IA de santé développée conjointement par des sociétés technologiques, des hôpitaux privés et des compagnies d’assurances agira-t-elle dans le meilleur intérêt du patient ou privilégiera-t-elle un certain rendement financier ?

Nous ne pouvons pas remettre le génie dans la bouteille et nous ne devrions pas non plus essayer : ses bienfaits ont un pouvoir de transformation qui nous conduira à de nouvelles frontières en termes de croissance et de développement. Nous sommes au seuil d’une explosion de l’évolution sans équivalent au cours du dernier millénaire. Explosions et révolutions sont troubles, brouillonnes et semées d’embûches éthiques.

C’est pourquoi nous proposons une Magna Carta pour l’économie mondiale de l’IA, une charte de droits inclusive, multipartenariale, conçue collectivement qui nous guidera dans le développement de l’intelligence artificielle et posera les fondations de la coexistence future des humains et des machines ainsi que celles d’une croissance continue plus inclusive. Que ce soit dans les domaines économique, social ou politique, nous devons en tant que société commencer à identifier les droits et les responsabilités qui garantiront équité et inclusion aux carrefours de l’IA et de nos vies. Sans cela, nous n’instaurerons pas de confiance suffisante dans l’intelligence artificielle pour capitaliser sur les opportunités fabuleuses qu’elle peut nous offrir.

Alibaba investit massivement au profit de l’expérience-client

Auteur:  

Invitée au Marketing Day, qui se tenait le 28 novembre à Paris, Laura Pho Duc, directrice markerting & communications d’Alibaba Group, est revenue sur l’investissement massif du groupe en matière d’intelligence artificielle et de R&D, et ce afin d’améliorer l’expérience-client.

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Le moteur Bing toujours plus intelligent

Auteur: heso59

Source: http://www.commentcamarche.net/news/5870770-le-moteur-bing-toujours-plus-intelligent

 

Le moteur Bing toujours plus intelligent

Intelligence artificielle et reconnaissance d’objets sont au programme des nouvelles évolutions de Bing.

(CCM) — Microsoft n’a pas abdiqué. Face à la domination de Google dans les moteurs de recherche, le géant relance une fois encore son produit-maison – Bing – avec l’intention de reprendre des parts de marché.

De nouvelles fonctions font donc leur apparition dans Bing. Parmi les plus notables, l’utilisation des réseaux neuronaux profonds. Cette forme d’intelligence artificielle permet de combiner plusieurs sources d’informations pour fournir des réponses. Le moteur complète ainsi ses résultats de recherche à partir de points de vue différents. Quitte à afficher des réponses contradictoires à la même question, présentées sous la forme d’une tableau de comparaison.

Le site communautaire Reddit fait partie des grands gagnants de la nouvelle version du moteur de Microsoft. Désormais, les sujets de discussions sont intégrés aux résultats de recherches et mis en avant par un nouvel opérateur de recherche, tout simplement baptisé « Reddit ». Autre innovation au menu de la dernière version de Bing : la recherche intelligente d’images. Les algorithmes sont capables de reconnaître des objets pris en photo et d’apporter des informations complémentaires aux images.

A ce jour, comme le précise le blog officiel (lien en anglais), seul le moteur américain de Bing est concerné par ses mises à jour, et aucune date n’est donné pour un déploiement sur la version française.

Photo : © iStock.

Vos chatbots sont-ils de bons RP ?

Auteur: Jeanne Bordeau

Source: https://www.hbrfrance.fr/chroniques-experts/2017/11/17376-vos-chatbots-de-bons-rp/

Ils sont dévoués, increvables et de plus en plus efficaces : les chatbots sont devenus incontournables dans la relation client. Mais avant qu’ils ne maîtrisent les subtilités du langage de marque, il y a encore du chemin…

A l’heure du big data et de l’intelligence artificielle, l’art d’écrire et de parler se doit d’être à la hauteur de la sophistication des données collectées sur l’internaute. C’est ce que nous appelons le « language quality data ». Cet art passe par une modélisation du langage, qui doit refléter la ligne éditoriale de l’entreprise et de la marque. Il se doit de transmettre des valeurs et de désigner votre style, votre façon d’être avec vos clients.

Un enjeu d’autant plus important à l’heure du chatbot (« robot qui discute »), qui ouvre la voie au déploiement de nouveaux champs d’expression. Polyvalent, cet assistant virtuel séduisant et à la mode assume des tâches ciblées, répétitives et parfois fastidieuses mais étonnantes. Le chatbot informe, aiguille, vend, assiste, anime et divertit. Conçu au milieu des années 1960, il revient sur le devant de la scène, notamment via le développement des services de messagerie instantanée et des progrès en matière de machine learning (conception d’un système apprenant) et de « deep learning » – une méthode d’apprentissage automatique grâce à des réseaux de neurones artificiels (lire aussi l’article : « Comment les machines apprennent, et pourquoi vous y gagnez »).

Des agents dotés d’une faculté d’apprentissage

On peut distinguer deux grandes catégories de chatbots. La première correspond aux robots à programmation simple, qui repose sur des questions et des réponses prédéfinies par une base de données. La seconde comprend des programmes avec des algorithmes complexes reliés à l’intelligence artificielle. Capables de changer de sujet de conversation et dotés d’une grande faculté d’apprentissage et d’auto-évaluation, ces chatbots, en majorité accessibles via Facebook Messenger, se nourrissent des dialogues qui ont été tenus et les gardent en mémoire.

Ainsi conçu sur un modèle simple de questions-réponses, le chatbot de BlaBlaCar est spécialisé dans la vente : il vise à faciliter les recherches de trajets en covoiturage. S’il n’a pas de nom, il est en revanche réactif, facile à repérer et remplit très bien son rôle d’aiguilleur. La marque s’est ici concentrée sur l’efficacité : le ton du chatbot est neutre.

Elaboré pour trouver des billets de train aux prix les plus compétitifs, le VBot, agent de voyage virtuel de la SNCF, possède également de nombreuses qualités. Sa présentation est brève mais complète. Il détaille la procédure de chaque requête client et prend une posture d’assistant attentif et proactif : « Je m’occupe de trouver les meilleurs prix pour vos trajets en train ». Créateur d’une conversation naturelle et authentique, le Vbot recherche la connivence et la complicité avec l’internaute en alternant subtilement l’énonciation du « je » et du « vous ». Il emploie un style chaleureux et bienveillant : « Aidez-moi à progresser : vous ai-je surpris, fait rire ou énervé ? On se dit tout. » Il a même l’humilité de vous confier qu’il cherche à s’améliorer.

Beautybot, inventé par Sephora pour conseiller l’internaute dans le choix de ses cadeaux de Noël, tisse une relation encore plus aboutie avec le client. Il jongle entre des phrases courtes, interrogatives et exclamatives. Proactif, il utilise une grande variété de tournures, à la fois servicielles (« Je vais vous aider à… ») et conniventes (« Promis, ça reste entre nous »). Mais sa force principale réside dans sa capacité à offrir un produit correspondant au profil de la personne à qui l’on veut faire plaisir. Aussi bien sur la base d’informations objectives, « Quel âge a-t-elle ? », que subjectives ; « Pouvez-vous m’en dire un peu plus sur son style ? ».

Cette tendance à la personnalisation se confirme y compris dans des secteurs où le conseil nécessite d’être plus pointu. La foire aux vins 2017 a fait émerger plusieurs chatbots, tels que Balthus pour Lidl. Il se présente comme un sommelier virtuel à même de vous aider à choisir le vin que vous recherchez. Familier, Balthus s’exprime avec un ton chaleureux et aiguille le consommateur grâce à des questions sur les prix, le type de vin, les appellations, les mets prévus, ou l’occasion (« se faire plaisir », « épater ses amis »). La langue est naturelle, émaillée d’expressions informelles, d’interjections et d’emoji. Balthus et Beautybot partent des besoins de l’internaute, l’impliquent et le guident dans un parcours personnalisé, nourri par un dialogue adapté et spontané.

Dans l’immédiat, malgré leur inventivité, les chatbots peinent à s’extraire du registre des questions-réponses, structuré par une réflexion binaire. Il en résulte une certaine difficulté face aux aléas et aux questions inattendues. Et au-delà des limites techniques, les marques n’ont pas encore réellement accordé le ton du bot avec la langue exprimée sur leur site ou sur les réseaux sociaux. Et c’est dommage quand on veut à ce point personnaliser la relation. Toutefois, cette nouvelle interface de dialogue et d’expression se perfectionne d’heure en heure et offre de nouvelles formes de modélisation du langage (lire aussi la chronique : « Je flunche puis on se skype : comment les verbes de marques investissent notre langage »).

Des robots capables de rédiger seuls des comptes-rendus

Les logiciels d’intelligence artificielle développés par Yseop, utilisés dans le secteur de l’immobilier de bureau par exemple, vont jusqu’à écrire des comptes-rendus de façon autonome. Ces agents artificiels rédigent, grâce à un système de QCM bien pensé, des rapports qui en tromperaient plus d’un.

L’enjeu majeur de la modélisation du langage et de sa maîtrise par des bots suppose néanmoins, sur le fond, d’agrandir le champs de perception des aléas et, sur la forme, d’apprivoiser des nuances de ton. Les mots possèdent des sens multiples et le langage manie l’implicite. Il combine raison et émotion, et possède une dimension sensible (intonation, timbre ou ton et rythme), pour l’instant étrangère à la langue digitale. Dans son dernier livre, « La chute de l’empire humain »le P-DG de Roland Berger Charles-Edouard Bouée confirme d’ailleurs que « L’informatique intelligente peut s’approcher de la compréhension, mais être capable de pensées créatives nécessitera une capacité d’imagination ».

« Avec l’IA, le marketing va devenir obsolète »

Auteur:  

En faisant remonter automatiquement les produits et services les plus pertinents pour le consommateur, l’IA va concurrencer les marketeurs selon Stéphane Mallard, Evangelist Digital intervenant aux CRM Meetings. Une chance pour ces derniers, qui pourront se reconcentrer sur le marketing stratégique.

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Vers une automatisation augmentée grâce à l’intelligence artificielle

Auteur: 

 

Dans le cadre de son programme « Expérience client et stratégies digitales », Markess a publié ce lundi 13 novembre une étude mettant en lumière les apports de l’intelligence artificielle et des technologies associées pour les fonctions marketing, commerce et relation client.

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Ne craignez pas les mégadonnées, apprivoisez-les une par une

Auteur: Lesaffaires

Source: https://www.lesaffaires.com/blogues/evenements-les-affaires/ne-craignez-pas-les-megadonnees-apprivoisez-les-une-par-une/598108

Peu importe le secteur, le type et la taille, toute entreprise est aujourd’hui une affaire de données. Aucune organisation n’y échappe. Le défi est de savoir comment les utiliser et d’en tirer un réel profit.

 

Tout le monde parle aujourd’hui de mégadonnées. Plusieurs entreprises se demandent si elles doivent investir dans un système capable de gérer et analyser l’ensemble des données auxquelles elles ont accès. Et parmi celles qui le font, les résultats ne sont pas toujours à la hauteur de leurs attentes. Pourquoi?

 

Savez-vous combien valent vos données?

 

« En fait, il faut cesser de voir les mégadonnées comme une simple nouvelle technologie. C’est avant tout un outil pour résoudre des problèmes de l’entreprise. Il ne suffit donc pas de collecter de multiples données. Mais bien d’évaluer d’abord quelle est la valeur que ces données peuvent réellement apporter à l’entreprise », soutient Anthony Deighton, directeur technologies chez Qlik.

 

Cette entreprise de Pennsylvanie, qui compte plus de 45 000 clients, fournit des solutions intuitives, sous forme de plate-forme, pour la visualisation des données en libre-service, la création d’applications d’analyse guidée, l’intégration d’analyses visuelles et la génération de rapports. Anthony Deighton animera le webinaire Démystifiez les mégadonnées, présenté gracieusement par les Événements Les Affaires le 8 novembre prochain à l’heure du lunch.

 

Résolvez vos problèmes avec des données-clés

 

« Plusieurs entreprises sont noyées par les données qu’elles accumulent sans trop savoir ce qu’elles peuvent en soutirer. Chez Qlik, on leur suggère de commencer par une approche de combinaison des données. L’exercice est simple. L’entreprise doit d’abord identifier le problème qu’elle veut régler. Ensuite, il s’agit de déterminer quelles sont les données qui, en les comparants entre elles, vont fournir l’analyse pertinente pour mieux comprendre le problème ciblé », explique-t-il.

 

Connexion, le salon de la transformation numérique

 

Remarquez, soulève Anthony Deighton, il faut être en mesure de détecter les données inattendues. Par exemple, on peut comparer les ventes d’un produit avec les commentaires des consommateurs sur Twitter, ou encore comparer les efforts marketing avec le nombre de « j’aime » sur la page Facebook de l’entreprise. « L’essentiel est de comparer deux à trois données à la fois pour cerner et régler le problème que l’on a identifié », insiste Anthony Deighton.

 

Laissez votre personnel, et non des robots, prendre les décisions

 

Et ces exercices de combinaison de données ne doivent pas être exclusifs aux employés des TI. « Il faut démocratiser l’utilisation des données dans les entreprises pour que chaque département puisse en profiter. Ce sont les gens, et non pas des machines, qui se retrouvent au cœur des processus de décisions. Si vous pouvez relier les analyses que vous faites aux tâches accomplies par les employés, vous les aiderez à comprendre comment ces comparaisons de données contribuent à augmenter leurs connaissances. Ainsi, les employés verront la valeur ajoutée. »

Intelligence Artificielle, Data-driven et stratégies d’influence à l’honneur !

Auteur: Weyou Group

Plus que jamais, les stratégies marketing doivent prendre en compte les exigences particulières de chaque profil de clients et porter son discours au plus près. Les Customer Relationship & Marketing Meetings 2017, seront l’occasion de confronter les points de vue sur cet enjeu stratégique !

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